La France et l’Autriche sont les stars mondiales de la glisse, rien que ça ! Un peu cocorico, Grenier Alpin vous fait le tour des tops stations de notre Haute-Savoie natale.
Parties de rien, à l’exception de décors exceptionnels, les stations de Chamonix, Megève, Avoriaz et la Clusaz ont connu un développement fulgurant. Mais comment ces planchers de vaches ont-ils acquis une renommée internationale en si peu de temps ?
> Chamonix, Capitale du ski et de l’alpinisme
Avec son patrimoine naturel grandiose, Chamonix avait de bons atouts pour développer sa notoriété. Dès la première ascension réussie du Mont-blanc au début du 18e siècle, l’aristocratie anglaise part à la conquête du toit de l’Europe, ainsi qu’admirer la Mer de Glace.
Avec ses premiers touristes étrangers et nationaux, auberges, puis hôtels de luxe commencent à coloniser le village. Mais, c’est surtout les Jeux olympiques d’Hiver de 1924 qui érigent cette bourgade au rang de Capitale du ski et de l’alpinisme.
Avec eux, Chamonix s’est effet dotée de nombreuses remontées mécaniques. Elle compte aujourd’hui 4 domaines skiables, le Brévent-Flégère, les Grands-Montets, la Balme Vallorcine, Les Houches, adaptés à tous les styles de ski et tous les niveaux, sans oublier son grand ski hors-piste en Vallée Blanche à 3842 mètres d’altitude.
Le village s’est ainsi agrandi au fil des années pour devenir aujourd’hui, une ville aux multiples courants architecturaux, qui attire en moyenne 2,5 millions/an d’amateurs de sensations fortes et amoureux de la montagne. Chalets traditionnels ou modernes, façades art-déco et palaces se côtoient le long de rues pittoresques. De plus, des investissements sont venus financer des projets titanesques, comme le téléphérique de l’aiguille du midi ou le petit train du Montenvers, qui vous permettent d’accéder facilement à des panoramas exceptionnels.
> Megève, la huppée
Impossible de ne pas la connaître, tout le gratin international y vient ! Dès les années 20, stars, jet setters, politiciens et aristocrates s’y affichent.
Ce village de paysans, devenu mythique sous l’impulsion de la famille Rothschild, symbolise toujours un art de vivre raffiné à la Française.
À l’époque, ce sont dans les stations suisses que se rue l’aristocratie européenne, notamment à St-Moritz. Mais au lendemain de la Première Guerre mondiale, la Baronne de Rothschild n’apprécie guère d’y côtoyer les prussiens. Elle décide donc de créer son pendant dans l’hexagone pour se ressourcer.
Époustouflée par la beauté du Mont d’Arbois et de sa vue imprenable sur le Mont-Blanc, elle jette son dévolu sur Megève et construit plusieurs remontées mécaniques, ainsi que son premier hôtel de luxe, le Palace des Neiges. Les inaugurations se succèdent, un spa, l’un des premiers du genre, puis un golf. Elle embarque évidemment avec elle son carnet d’adresses qui fera la réputation de la station.
Malgré sa cote de popularité montante, Megève a su préserver son âme et son esprit familial. L’authenticité est d’ailleurs plébiscitée par la famille Rothschild, qui veille depuis un siècle à la non-prolifération de projets immobiliers de grande envergure. Ainsi, on continue à circuler en calèche dans les ruelles pavées du vieux Megève tout en admirant ses magnifiques chalets. Il n’est donc pas étonnant qu’elle arrive en tête du top dix des stations de ski du Lonely Planet, suivi d’Avoriaz.
> Avoriaz, la belle citadine des portes du soleil
Avoriaz, ça ne vaut rien, c’est ce que cet énorme caillou perché à 1800 m d’altitude, où rien ne pousse, inspirait aux anciens.
Et pourtant, Avoriaz, avait de gros attraits, à commencer pour son enneigement, ses panoramas et sa situation géographique qui la relie à la Suisse. Ces atouts n’ont pas échappé à Jean Vuarnet, un Morzinois champion Olympique, à l’origine de la station et de ses de 600 km de pistes.
Avec Gérard Brémond, son partenaire immobilier, actuel fondateur de Pierre & Vacances, ils définissent un concept novateur de station de ski basé sur l’inédit, le dépaysement et la nature. Ils optent pour une ville à la montagne où les voitures sont bannies. On circule dans les allées d’Avoriaz à ski bien sûr, à pied, ou en calèche. Le second précepte repose sur un chauffage électrique, jugé en 1962 plus écologique. Enfin, l’architecture urbaine, avant-gardiste et moderne, dont la seule référence gardée à nos chalets traditionnels est le tavaillon savoyard (sorte de tuile en bois qui recouvre les toits et les murs) doit parfaitement s’intégrer à la montagne.
Pour se faire connaître, la station mise sur le lancement du festival d’Avoriaz, dont la première édition date de 1973. Un pari réussit, qui a permis de consacrer des grands noms du cinéma comme Steven Spielberg, David Lynch ou Luc Besson.
Aujourd’hui, Avoriaz est aussi une station d’été. On y vient notamment taper les balles sur l’un des golfs les plus spectaculaires de France.
> La Clusaz, l’authentique animée
À 30 mn d’Annecy, la Clusaz est une station aussi typique que jolie. Son vieux centre du 18e et son esprit sportif ont largement contribué à sa notoriété. En effet, plusieurs enfants du pays furent médaillés Olympiques aux épreuves de ski et d’alpinisme et devinrent les ambassadeurs de la station.
Engagée dans le label Famille Plus depuis 10 ans, la Clusaz a misé ses dernières années sur la qualité de son accueil et la diversité de ses animations. Elle a ainsi conquis le cœur des familles, des jeunes et moins jeunes.
Il y en a pour tous les goûts, en hiver comme en été, snowpark, freestyle, patinoire, espace aqualudique, tyrolienne….
À la nuit tombée, vous pourrez vous faire dorloter au spa avant d’aller dans l’un des bars branchés de la ville écouter la radio-web locale, Radiomeuh, à l’origine du festival, Le radiomeuh Circus Festival !