On parle beaucoup de la disparition massive des oiseaux de nos villes et de nos campagnes. Ils manquent d’abris et de nourritures, car les insectes aussi se raréfient à une vitesse fulgurante, à commencer par les abeilles, nos plus grandes pollinisatrices. Tout notre écosystème est en péril.
Aujourd’hui certaines villes et associations tentent de les ramener en offrant à leurs invités des ruches sur les toits et des nichoirs dans les parcs. Chacun peut contribuer à son échelle à la biodiversité. Les hôtels à insectes en font partie.
> La nidification
Lorsque le milieu naturel est déséquilibré, comme en ville, mais aussi de manière de plus en plus alarmante dans nos campagnes, les insectes ne trouvent plus de quoi s’abriter ou nidifier. Trouver de la nourriture est indispensable, mais pas suffisant, sachant que leur alimentation n’est pas garantie non plus avec l’emploi excessif des herbicides.
> La pollinisation
Imaginez un monde sans fleurs, sans plantes, sans arbres fruitiers et sans légumes. Plus de tisanes, de liqueurs, de vins et de savons parfumés. Triste, non ?
Notre alimentation va donc drastiquement s’appauvrir et se déséquilibrer, sans parler des problèmes de santé qui vont en découler. Quant aux questions sanitaires, notre système médicinal à base de plantes va également être aussi lourdement impacté.
> Des potagers sains
Si vous souhaitez revenir à une agriculture saine pour votre santé en cultivant sur des sols « purs » un potager, en carré ou non, dans un esprit Bio, vous aurez besoin des coccinelles, guêpes et autres prédateurs pour lutter contre les pucerons et parasites de votre potager.
> Des cultures rentables
Des études du CNRS ont démontré que les pollinisateurs augmentaient les rendements de colza et de tournesol de 25%. Utiliser les services gracieux de ces derniers à la place des pesticides onéreux est un moyen de s’enrichir, d’accroître sa rentabilité et de préserver sa santé.
Les agriculteurs ont donc tout intérêt à redonner aux insectes leurs abris naturels, en réintégrant notamment dans nos prairies haies, murets et petites mares. A l’échelle du particulier que nous sommes, cela consiste à laisser traîner quelques tas de pierres ici et là, des fagots de bois et de branches l’été, des feuilles mortes et des pommes de pin l’autonome, ou à retourner un simple pot de fleurs troué, à moins que vous préfériez poser des hôtels à insectes autour de votre maison.
> L’observation
Le monde des insectes est fascinant. Nous tirons des enseignements de l’organisation de la ruche ou des fourmilières. Mais que savons-nous de la vie et des mœurs des perce-oreilles, coccinelles, bourdons et autres gendarmes. Pas toujours simple de les observer dans leur milieu naturel.
A vous de jouer en plaçant des nichoirs à oiseaux et des hôtels à insectes. Plus l’abri offrira de possibilités, taille des trous et matières utilisées, plus il a de chance d’être colonisé par une grande variété d’insectes. Si ces nichoirs à insectes rencontrent du succès auprès des abeilles solitaires et des osmies, les coccinelles et les chrysopes semblent un peu plus boudeurs. Parfois, il faut être patient, certains témoignent avoir attendu deux à trois ans avant de voir les insectes prendre possession des lieux.