Le mal aigu des montagnes apparaît généralement lors d’une montrée trop rapide en altitude. Ce syndrome se déclare chez 30% des trekkeurs et alpinistes au-delà de 2500 mètres d’altitude, et de façon totalement imprévisible. Homme ou femme, jeune ou plus âgé, sportif ou non, il peut toucher n’importe qui !
Apprenez à reconnaître les nombreux symptômes du mal des montagnes, ainsi que les règles élémentaires à suivre en cas de signes précurseurs.
> Qu’est-ce que le mal aigu des montagnes ?
Le mal aigu des montagnes, aussi appelé MAM, apparait chez certaines personnes qui ont du mal à s’adapter aux conditions provoquées par une montée trop brutale en altitude.
Les conditions sont extrêmes en haute montagne, avec une baisse importante de la quantité d’oxygène dans l’air. À 3000m d’altitude, la quantité d’oxygène disponible correspond au deux tiers de celle au niveau de la mer.
Tout comme la pression atmosphérique, la température diminue également : environ 6,5° tous les 1000 mètres. L’organisme manque alors d’oxygène dans le sang. On dit qu’il est en hypoxie. C’est ce phénomène qui est à l’origine du mal des montagnes.
Pour compenser le manque d’oxygène, le cœur va s’accélérer afin d’essayer de capter davantage d’oxygène pour le transporter aux organes et aux muscles. Cette réaction est immédiate, mais va demander beaucoup d’énergie au corps. Un second mécanisme va alors démarrer : l’augmentation du nombre de globules rouges produits par la moelle osseuse, afin de transporter l’oxygène plus rapidement dans le sang. Leur temps de fabrication est néanmoins très long. Il faudra attendre une semaine pour voir apparaître leur augmentation dans le sang, et voir ainsi sa fréquence cardiaque diminuer.
> Mal des montagnes : quels sont les symptômes ?
Les premiers symptômes apparaissent la plupart du temps dans les 4 à 24 heures qui suivent l’arrivée en altitude. La très grande majorité des gens touchés par le mal aigu des montagnes ont des maux de tête. Certains vont également être très fatigués, avoir des troubles du sommeil, des vertiges, des nausées, mais aussi une perte d’appétit.
Bonne nouvelle, ces symptômes sont bénins et disparaissent immédiatement à la descente. Il faut néanmoins écouter son corps et prendre ces signes très au sérieux. S’ils sont ignorés, la « maladie » peut devenir plus sévère et entrainer un œdème cérébral (maux de tête intenses, vomissements…) ou un œdème pulmonaire (insuffisance respiratoire, crachats, toux…) pouvant entraîner la mort. Il est donc crucial de stopper son ascension pour redescendre, ou de prendre le temps de s’acclimater.
> Comment vaincre le mal d’altitude ?
Les symptômes régressent avec l’acclimatation, et le MAM disparaît en général après 2 jours de repos à la même altitude.
La meilleure prévention au mal des montagnes est une acclimatation en douceur. Voici les règles d’or à respecter avant de vous rendre en haute montagne.
- Ne montez pas trop vite. Cela donnera du temps à l’organisme pour s’accoutumer à une altitude plus élevée. Limitez votre ascension à 900 mètres par jour en dessous de 3500 mètres. Passé cette altitude, ne montez pas plus de 400 mètres par jour.
- Préparez-vous physiquement avant de partir en trek. Même si être en forme ne vous protègera pas du MAM, vous le surmonterez plus facilement.
- Buvez abondamment et de façon régulière pour ne pas vous déshydrater.
Un médicament existe pour atténuer les symptômes du mal aigu des montagnes : le Diamox (acetalozamide). Il est recommandé de se procurer ce médicament délivré sur prescription médicale, et de le prendre en cas de besoin. Cela n’empêchera pas pour autant la progression de la maladie si vous poursuivez la montée.
Vous en savez maintenant plus sur le mal d’altitude. Si vous prévoyez un trek en haute montagne, prenez le temps de vous acclimater en douceur et de ne pas griller les étapes. Vous mettrez toutes les chances de votre côté.
Les informations données ici ne sont qu’à titre indicatif. Rien ne vous empêche de consulter votre médecin pour lui demander plus de renseignements sur le mal des montagnes.